Quoi ?
« L’archipel est une métaphore de la coopération : une constellation d’entités autonomes, reliées par le lien vivant de la relation, où chaque singularité enrichit l’ensemble. » Édouard Glissant
Archipel(s) est un projet de territoire, pour se rencontrer par le “faire ensemble”, autour de formes artistiques hybrides (arts vivants, arts visuels et arts numériques), imaginées et réalisées entre des habitant.e.s, des scientifiques et des artistes, autour des enjeux d’ici et d’ailleurs.
Il s’agit de faire émerger, accompagner et documenter la création d’œuvres collectives reliées au patrimoine des Cévennes, mobilisant la participation et le partage d’expertises, tant citoyennes, qu’ artistiques et/ou scientifiques et de les restituer dans le cadre d’un festival en archipel sur le territoire (chez les habitant.e.s), par la forme de veillées artistiques et d’une exposition itinérante.
Pour qui ?
Les habitant.e.s sont concernés par le projet, en premier lieu, car ils sont directement impliqué.e.s dans la mise en œuvre du projet, que ce soit en participant aux expériences proposées, en accueillant une veillée ou en rencontrant un artiste. Les habitants sont en effet associés tant dans les phases préliminaires, de co-création (auxquelles ils sont associés directement), que dans les phases de co-diffusion. Des réunions publiques de présentation du projet permettront une large diffusion sur le territoire auprès des habitant.e.s des Vallées du Sud Lozère. Un comité de pilotage, qui réunira acteurs associatifs, élus, et habitant.e.s, sera mis en place afin d’organiser la mise en place et le suivi des actions.
Nous nous appuierons tant sur notre lien direct avec les habitants, favorisé par notre présence et engagement sur place, que sur le relais et l’engagement des associations membres et partenaires de la Fabulerie et de LaboRieuse, pour encourager la présence des habitant.e.s à cette instance et tout au long du projet.
Pourquoi ?
– Territoire de moyenne montagne très enclavé, l’habitat y est très dispersé. La géographie rendant les trajets longs et compliqués, d’où une multiplication des initiatives et collectifs à micro-échelle
– Nécessité d’imaginer de nouvelles formes de co-création et de codiffusion (notamment chez les habitant.e.s) plus adaptées aux spécificités de notre territoire, c’est à dire de façon hyperlocale et en archipel, afin de favoriser le “aller vers tout près”
– Problématiques liées à l’eau, à l’énergie, à la mobilité, à l’isolement, à aborder de multiples façons – Aller vers un territoire apprenant sur ces thématiques.
– Nécessité d’accompagner la structuration et la montée en compétence des collectifs (méthodologie de coopération, récit, documentation, valorisation, évaluation…) foisonnants mais peu structurés. Besoin de relier et renforcer par la coopération, le partage de connaissance et la recherche de modèles durables.
Comment ?
Lors de la première saison, nous enrichirons notre perception de l’eau sur le territoire en croisant connaissances, observations, récits et fictions. Ensemble nous interrogerons la nécessité de nourrir une relation sensible et éclairée avec cette ressource vivante et essentielle.
Nous traverserons également cette thématique par l’exploration de l’eau à travers l’acheminement, l’usage et le partage de cette ressource essentielle, son rôle structurant dans les filières de production comme les mines et les filatures, et sa dimension écosystémique en lien avec la biodiversité des cours d’eau et leurs marges.
C’est tout le territoire qui est en résidence, un espace-temps où l’exploration artistique, scientifique et sensible se déploie au contact des habitant.e.s. Chaque résidence est une invitation à tisser des liens entre celles et ceux qui font le territoire – ses habitants, ses paysages, ses savoirs – et celles et ceux qui viennent y poser un regard nouveau : artistes, chercheurs, artisans, penseurs.
À travers une diversité de formats, ces rencontres favorisent un dialogue incarné entre disciplines et sensibilités. Chaque artiste en résidence anime une grande partie de ces formats, proposant ainsi une exploration à multiples facettes où la création devient un langage commun, un moyen de se relier au territoire et aux autres, d’observer, de collecter, d’expérimenter et de transmettre.
